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Danger monoxyde de carbone

Les intoxications au monoxyde de carbone résultent de plusieurs causes :


Mauvaise évacuation des produits de combustion (conduit de fumée obstrué ou mal dimensionné)
Absence ou insuffisance de ventilation dans la pièce où est installé l’appareil (pièces calfeutrées, sorties d’air bouchées)
Défaut d’entretien des appareils de chauffage et de production d’eau chaude.
Vétusté des appareils
Usage inapproprié de certains appareils, conçus exclusivement pour une utilisation en extérieur ou en appoint (appareils de chauffage d’appoint utilisés en continu par exemple, groupes électrogènes ..)
Incompatibilité des différentes installations présentes dans un même logement (exemple : foyer ouvert et chaudière).

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On observe souvent, lors d’accidents, un cumul de ces causes.
De plus, des facteurs aggravants comme des conditions météorologiques particulières (tempête, brouillard dense, grand froid…) .entraînent une élévation des risques et ce, d’autant plus qu’elles peuvent s’accompagner de l’utilisation massive de chauffages de fortune (groupe électrogène, poêle à pétrole, brasero…).
Par ailleurs, des intoxications collectives sont observées chaque année dans des lieux publics : écoles, grandes surfaces, restaurants, églises, patinoires….

Tous les types d’appareils à combustion, quel que soit le combustible utilisé, constituent une source potentielle de monoxyde de carbone, en quantité variable selon la nature de ce combustible et la qualité de la combustion :

  • les chaudières à bois, à charbon, à gaz, ou à fioul
  • les chauffe-eau et chauffe-bain
  • les inserts de cheminées, les poêles
  • les chauffages mobiles d’appoint
  • les cuisinières à bois, à charbon, ou à gaz
  • les moteurs automobiles dans les garages
  • les groupes électrogènes à essence ou à fioul et tout moteur thermique fixe ou mobile
  • les appareils « de fortune » type brasero
En cas de suspicion d’intoxication, aérez immédiatement les locaux, arrêtez si possible les appareils à combustion, évacuez les locaux et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes).

Les maux de tête sont les symptômes les plus fréquents, ainsi que les vertiges ou une sensation de faiblesse musculaire. Les troubles digestifs (nausées, vomissements sans diarrhée, douleurs abdominales) peuvent être particulièrement trompeurs.

D’autres symptômes peuvent être rencontrés à des fréquences variables, notamment en cas d’intoxication plus importante : dyspnée, malaise, troubles de la vision, difficultés de concentration, troubles du comportement, douleurs dans la poitrine, confusion, convulsions. Une intoxication grave peut conduire au coma et au décès par défaillance cardiorespiratoire, parfois en quelques minutes. Ces intoxications peuvent entraîner des séquelles à vie.

Quand y penser ?

Par le caractère peu spécifique de ces symptômes, ces intoxications donnent souvent lieu à un grand nombre de faux diagnostics de grippe, de gastro-entérites ou d’autres affections bénignes. Ce diagnostic doit être évoqué devant la combinaison de certains d’entre eux et notamment lorsque :

  • ces symptômes surviennent chez plusieurs personnes vivant dans le même lieu ;
  • ces symptômes disparaissent ou s’atténuent lorsque ces personnes quittent ce lieu ;
  • des anomalies de comportement voire le décès d’un animal de compagnie ont été constatées.

Devant ce tableau clinique, la présence d’une source de production du monoxyde de carbone doit être recherchée (combustion incomplète) : présence de dispositifs de chauffage à combustion à l’intérieur du lieu de vie (groupe électrogène, brasero, poêle à bois, chauffage d’appoint, cheminée, etc.).

Trois groupes de population font l’objet d’une attention particulière :

  • la femme enceinte : l’intoxication au monoxyde de carbone est d’une particulière gravité pour le fœtus (dissociation possible entre l’état de la mère et celui du fœtus) ;
  • le nouveau-né ou le nourrisson : le risque d’intoxication est plus important en lien avec un temps d’exposition très élevé au domicile. Pour des raisons physiologiques, ils peuvent être les premiers voire les seuls intoxiqués. La présentation clinique est souvent atypique (refus de téter, pleurs inexpliqués, torpeur, convulsions).
  • la personne âgée : les signes non spécifiques peuvent être attribués à tort à l’âge.

Traitement

Le traitement des intoxications repose sur l’oxygénation dès la prise en charge par les services de secours. A l’hôpital, les intoxiqués les plus graves sont placés en caisson hyperbare.

En cas d’intoxication grave, il y a un risque de séquelles : migraines chroniques, dépendances neurologiques (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes) invalidantes qui justifient un suivi médical.